Opération « collège mort » : les groupes de niveau font encore débat 

Publié à 17h57

Le collège Gustave Nadaud à Wattrelos, dans la métropole lilloise, proposent des journées de “collège mort” pour manifester contre les groupes de niveau, ce mardi et mercredi. Cette réforme qui doit voir le jour en 2024 dans les classes de 6e et 5e fait débat dans toute la France. 

« C’est une ségrégation en ce sens que cela va poser des situations problématiques de triage des élèves qui vont se trouver rassemblés en fonction de leur milieu social », a partagé Thomas Sergent, professeur de maths à Wattrelos sur France 3. Cela fait des mois que les syndicats enseignants se mobilisent contre cette réforme. Les groupes de niveau au collège font sujet de débat dans les écoles. 

Hier matin, les enseignants du collège Gustave Nadaud à Wattrelos, manifestaient leur mécontentement avec la mise en place d’une opération « collège mort ». Organisée ce mardi et mercredi, les journées de « collège mort » se sont déroulées comme ils le souhaitaient. « Ce matin, on avait 40 élèves sur 550« , se réjouit Romain Le Jeune, prof d’histoire géographie. Selon les enseignants, seulement 8 % des collégiens auraient suivi les cours. 

« Cette réforme n’est pas adaptée, elle va mettre des élèves à l’écart »

Une opération lancée par l’association des parents d’élèves avec le soutien des professeurs. Les journées de « collège mort » invitent les parents à ne pas déposer leur enfant à l’école. Selon Lydie Chatenet, responsable de l’APE « Cette réforme n’est pas adaptée, elle va mettre des élèves à l’écart. » Pour rappel, le projet de réforme est de repartir en trois groupes les élèves. En fonction de leur niveau dès septembre 2024. L’ancien Ministre de l’Education, Gabriel Attal, souhaite constituer ces groupes notamment en mathématique et en français. Le but : relever le niveau général en France.