Publié à 12h00
Jusqu’au 21 juillet 2024, l’Hospice Comtesse, à Lille, ouvre ses portes au public pour exposer Maudits ! de Charles Szymkowicz. L’artiste belge partage sa passion pour la figure immortelle de “l’artiste maudit”.

“Charles Szymkowicz vous prend par les yeux et ne vous lâche plus”, c’est ce que Léo Ferré, poète et compositeur français, pense de l’artiste. Lorsque l’on entre dans ce musée majestueux du Vieux Lille, les couleurs nous frappent. Du rose, du bleu ou encore du jaune. Des portraits ornent la pièce, des portraits hors norme. Passant par Édith Piaf, Van Gogh, Albert Einstein; du philosophe au politicien. Le peintre explique : “ Ce sont des personnes devant lesquelles j’ai une admiration sans limite ”.
On retrouve sur ses œuvres, d’une originalité sans failles, de la couleur mais surtout du relief. Sur certains tableaux, on pourrait croire que le personnage sort du cadre. Un relief dû à l’utilisation excessive de matière et de pigment, qui met en valeur le travail de l’artiste.

Sa muse : son histoire
Âgé de 76 ans, l’artiste belge est né à Charleroi de parents Juifs-polonais. Ils ont fui Krzepice, une ville polonaise, de la misère et des premiers pogroms antisémites. À l’âge de 15 ans, il entre à l’Académie royale des Beaux-Arts de Mons où il rencontre le peintre belge Gustave Camus.
Ces éléments de sa vie, son histoire familiale, transparaissent dans ses œuvres. De nombreux portraits familiaux sont exposés au musée, sa mère, son père, son frère ou encore sa fille. À travers ses œuvres, le peintre dénonce toutes les violences du monde. Une dénonciation inspirée par les malheurs familiaux du peintre. “Comment ne pas aborder les horreurs de ces derniers mois”, s’interroge l’artiste face au pillage du cimetière juif où ses parents sont enterrés.
32 rue de la Monnaie, Lille. Arrêt de métro Gare Lille Flandres. Entrée à 6 euros le lundi de 14h à 18h et du mercredi au dimanche de 10h à 18h. Plus d’informations ici.

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