Publié à 12 h
Manque d’intérêt, d’informations ou crainte, de plus en plus de jeunes ne vont pas aller voter lors des prochaines élections. Des pourcentages qui font peur et qui font réfléchir.
Le dimanche 9 juin se tiennent les élections européennes. Depuis plusieurs années, les citoyens vont de moins en moins voter. Lors des élections européennes de 2009, 59,37% des Français avaient voté, contre 57,57% en 2014 et 49,88% en 2019. Un chiffre qui baisse au fil des années. Ce phénomène est plutôt voyant chez les jeunes 18-24. Moins d’un tiers de cette tranche d’âge serait certain d’aller voter le 9 juin. D’après un sondage Ipsos publié le 29 avril, ce serait à peine 30% de participation contre 70% d’abstention.
Les raisons sont multiples. Comme le manque d’intérêt que certains jeunes portent à la politique. “Ça ne m’a jamais intéressé et je ne veux pas voter pour un parti que je ne connais pas, alors je n’irais pas voter, explique Alexandre, étudiant à la fac. C’est trop tard pour me renseigner maintenant, mon vote n’apportera rien”.
Pour d’autres, c’est la crainte et la non-adhésion à un parti qui prône la décision de ne pas se rendre dans un bureau de vote. Beaucoup de jeunes n’arrivent pas à adhérer à un parti. L’idéologie d’un parti politique ne leur correspond pas. “Je m’y intéresse, j’ai des convictions, mais aucun inscrit ne reflète mes idées”, raconte Alice, 21 ans, qui malgré ses bonnes connaissances en politique, ne se sent pas en confiance avec l’actuel politique. C’est souvent le cas, le manque de proximité en empêche plus d’un à saisir l’opportunité d’aller voter.
Un manque d’information
Un des derniers phénomènes c’est le manque d’information. Le sentiment d’être perdu, de ne pas être assez mature. Souvent, les jeunes sont recensés sur les listes dans la commune de leurs parents. Mais la plupart font leurs études ailleurs. Alors même s’il y a la possibilité de faire une procuration, la plupart ne le savent pas ou ne savent pas comment s’y prendre.“J’ai voulu m’inscrire mais c’était trop tard et je ne savais même pas qu’il fallait le faire, je suis perdue dans ce domaine, explique Mathilde, jeune étudiante à Lille. Mes parents habitent en Bretagne donc je ne peux pas rentrer seulement un week-end, c’est dommage j’aurais aimé voter cette année.”
Ce cas n’est pas isolé, 39% des 18-24 sont mal inscrits sur les listes. La plupart des jeunes expliquent manquer d’informations et se sentent perdus. “J’aurais aimé qu’on nous apprenne ça à l’école ou voir des pubs, c’est quand même plus important”, expose Louis, qui trouve ça anormal d’avoir si peu d’information alors que le pourcentage de vote décroît de plus en plus en France.
Le média autrement 
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