Santé : 29% des 18-25 ans indiquaient en 2022 ne pas avoir le temps de prendre soin de leur santé mentale

Publié à 18h00

En ce début de rentrée scolaire, des chiffres alarmants sur la santé mentale ressortent. 29% des 18-25 ans indiquaient en 2022 ne pas avoir le temps de prendre soin de leur santé mentale. Des données qui ne font que stagner ou augmenter au fil des années. Face à cela, l’université de Lille agit.

Une étude réalisée en 2021 avait déjà montré que 50% des étudiants présentaient des symptômes d’anxiété et 55% des signes de dépression. Photo libre de droit

Les recherches de logement en études supérieurs, la fatigue, les examens et le stress de ne pas finir le mois; nombreuses sont les angoisses chez les étudiants en 2024. Des maux qui se ressentent chaque année. Selon une enquête réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon de 1300 personnes représentatives de la population âgées de 18 ans et plus, 40% des jeunes de moins de 25 ans rapportent un trouble anxieux généralisé. Un peu plus d’un jeune sur cinq de moins de 25 ans rapporte des symptômes de troubles dépressifs modérément sévères ou sévères. Des chiffres alarmants qui révèlent un état de santé critique chez les jeunes, comme en témoigne le Dr Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France : «Les données recueillies depuis 2020 témoignent d’une dégradation de la santé mentale chez les adolescents et jeunes adultes et d’une perception encore taboue de ces problématiques.» Selon Santé Publique France, les jeunes sont généralement peu nombreux à connaitre l’impact des activités de la vie quotidienne (vie sociale, activité physique, loisirs, etc.) ou comportements de santé (sommeil, alimentation) sur la santé mentale.

Selon l’enquête INSV/MGEN 2023, l’altération de la santé mentale est très liée à la détérioration du sommeil. 30% des personnes dépressives souffrent d’insomnies et 23% des insomniaques souffrent de dépression. Tout comme 35% des personnes anxieuses souffrent d’insomnies et 54% des insomniaques souffrent d’anxiété. C’est pourquoi le sommeil est important dans la vie de l’étudiant.

Des capsules de sieste et des fauteuils acoustiques à l’Université de Lille

Deux capsules de sieste ont été installées, ainsi que deux fauteuils acoustiques dans deux campus de l’Universités de Lille. Un dispositif pour le bien être des étudiants. Esther Dehoux, vice-présidente premier cycle de l’Université de Lille, déclare : « Le but est de proposer aux étudiants des moyens pour réduire la fatigue et lutter contre le stress, et aussi pour nos personnels ». Une initiative qui réjouit les étudiants du campus dont Iris, 18 ans, qui étudie la science politique : «C’est une bonne initiative, ça montre que le mal être des étudiants est pris en compte par l’université de Lille». Cependant, une critique revient souvent : où trouve t-on le temps ? «Je pense que ça peut aider pendant les pauses, mais faudrait déjà qu’il y ait des pauses suffisamment longues pour avoir un sommeil réparateur», s’alarme la jeune adulte.

Les objets sont pour l’instant en phase d’expérimentation et ne demande donc pas de réservation, et ne possède pas de minuteur. Les capsules et les fauteuils sont en accès libre.




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