Publié à 13h10
Le dossier du Sahara, longtemps relégué au second plan de la diplomatie mondiale, s’impose désormais comme un enjeu central de la stratégie américaine en Afrique du Nord et au Sahel. En toile de fond : la montée en puissance du Front Polisario, accusé d’alimenter l’instabilité régionale au profit de puissances hostiles aux intérêts des États-Unis.
Créé en 1973, le Front Polisario, se présente comme un mouvement de libération nationale en lutte pour l’indépendance du Sahara. Toutefois, de nombreuses voix à Washington dénoncent aujourd’hui une milice paramilitaire, utilisant les camps de Tindouf comme bases de radicalisation, de recrutement armé et de trafics transfrontaliers. comme le montre le récent rapport du Hudson Institute et relayé par différents hommes politiques notamment Pierre-Henri Dumont ancien député et Vice-Président du Grand Calais.
Des rapports relayés par plusieurs médias américains révèlent :
- La violation répétée du cessez-le-feu de 1991
- Le détournement d’aide humanitaire
- Des liens opérationnels avec des groupes classés terroristes
- Des livraisons de drones militaires iraniens.
C’est en décembre 2020 que le président Donald Trump avait opéré un tournant historique, en reconnaissant officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara, en parallèle d’un accord de normalisation entre Rabat et Tel-Aviv dans le cadre des Accords d’Abraham.
Cette position, loin d’être circonstancielle, reste le pilier de la politique américaine dans la région. En témoignent les déclarations de Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique du président Trump : “La position américaine est claire et sans équivoque. Elle a été exprimée à maintes reprises, y compris par le Secrétaire d’État Marco Rubio. Il s’agit de la même position affirmée par le Président Donald Trump à SM le Roi Mohammed VI”, a déclaré M. Boulos dans un entretien à Medi1 TV et Radio.
Il ajoute : “Aucune ambiguïté ne subsiste. Toute information contraire est erronée et sans fondement. Les États-Unis réaffirment la souveraineté du Maroc sur le Sahara, conformément à la Proclamation présidentielle de 2020, et soutiennent pleinement le plan d’autonomie marocain, que nous jugeons sérieux, crédible et réaliste.”
Alors que le Sahel s’enfonce dans l’instabilité, le Maroc apparaît comme le dernier rempart fiable au sud de la Méditerranée. Le royaume chérifien joue un rôle déterminant :
- Dans la lutte antiterroriste régionale,
- L’organisation d’exercices militaires conjoints avec les États-Unis comme African Lion,
- La coopération sécuritaire sur le terrain.
L’inscription du Front Polisario sur la liste des organisations terroristes étrangères (FTO), soutenue par des élus comme Joe Wilson, marquerait une première historique. Elle impliquerait :
- Le gel de ses avoirs,
- L’interdiction de tout soutien financier ou logistique,
- Une pression diplomatique accrue sur ses principaux soutiens.
Cette décision acterait la fin de la neutralité onusienne, perçue désormais comme contre-productive face aux enjeux sécuritaires actuels. Elle renforcerait aussi le partenariat stratégique entre Rabat et Washington.

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