Le pape François est mort : le monde pleure un homme de paix et d’humilité

Publie à 12h20

Le pape François, 266e successeur de saint Pierre et premier pontife originaire d’Amérique latine, s’est éteint ce matin au Vatican à l’âge de 88 ans. Le Saint-Siège a confirmé la nouvelle à 6h45 par un communiqué officiel : « Le Saint-Père François s’est éteint paisiblement cette nuit, entouré de ses proches collaborateurs, dans la résidence Sainte-Marthe. »

Malade depuis plusieurs mois, Jorge Mario Bergoglio avait vu sa santé décliner, notamment en raison de problèmes respiratoires chroniques et d’une fragilité accrue ces dernières semaines. Il avait cependant continué à assumer ses fonctions tant que ses forces le lui permettaient, refusant l’idée d’une renonciation, malgré les spéculations récurrentes sur son état de santé.

Un pontificat historique

Élu le 13 mars 2013, à la suite de la renonciation de Benoît XVI, le cardinal argentin avait surpris dès les premiers instants de son pontificat par sa simplicité. Choisissant le nom de François, en hommage à saint François d’Assise, il posait d’emblée les bases d’un pontificat axé sur la pauvreté, l’écologie, le dialogue interreligieux et la réforme de l’Église.

Durant plus de 12 ans de pontificat, il s’est imposé comme une figure morale mondiale, dénonçant les injustices sociales, défendant la cause des migrants, s’opposant fermement aux dérives du capitalisme et appelant sans relâche à une écologie intégrale. Son encyclique Laudato si’ (2015) est devenue une référence dans les débats sur le climat.

Un pasteur proche du peuple

Le pape François était aimé pour sa proximité avec les gens, son langage simple et direct, sa capacité à sortir du protocole pour aller au-devant des exclus. Il a lavé les pieds de migrants, embrassé des malades, appelé à accueillir les réfugiés. Dans une Église secouée par les scandales d’abus, il a engagé des réformes courageuses, bien que parfois critiquées comme trop lentes ou incomplètes.

Son souci constant d’humaniser l’institution et de ramener l’Évangile au cœur de la vie chrétienne a profondément marqué les fidèles.

Une Église en transition

Avec sa mort, s’ouvre désormais une période de Sede vacante. Le Camerlingue, en charge des affaires courantes, organisera dans les prochains jours les obsèques solennelles du pape défunt. Le conclave, réunissant les cardinaux électeurs du monde entier, devrait débuter d’ici deux à trois semaines afin d’élire son successeur.

Le pape François sera inhumé dans les grottes vaticanes, selon son souhait exprimé de reposer « humblement, comme un simple serviteur » près de ses prédécesseurs.

Un héritage spirituel durable

Sa dernière bénédiction Urbi et Orbi, à Pâques 2025, résonne désormais comme un adieu : « Que la paix du Ressuscité transforme les cœurs, ouvre des chemins de fraternité et éveille en chacun le désir d’un monde plus juste. »

L’histoire retiendra de lui un homme de foi, de courage et de tendresse. Un pape venu du Sud, qui a tenté de ramener l’Église à l’essentiel.

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