Le déclin démographique chamboule la rentrée scolaire 2025

Publié à 11h

Les écoles françaises se préparent à un choc : d’ici 2029, le primaire pourrait perdre plus d’un demi-million d’élèves.

La rentrée scolaire 2025 s’annonce sous tension pour l’Éducation nationale. Selon les données publiées par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), les écoles primaires devraient enregistrer une perte de 560 800 élèves entre 2025 et 2029, soit une baisse de 9 % de leurs effectifs. Une situation principalement imputable au déclin démographique, mais aussi aux réformes des parcours scolaires et aux efforts de lutte contre le décrochage.

Dès septembre 2025, les écoles accueilleront 6 169 800 élèves, soit 90 700 de moins que l’année précédente (-1,4 %). Cette baisse touche autant la maternelle, qui perdrait 287 200 élèves, que l’élémentaire, avec 276 900 élèves en moins. Le recul sera particulièrement marqué dans le secteur public (-484 800 élèves), bien plus que dans le privé (-75 900 élèves).

Après une première diminution de 79 400 élèves observée entre 2023 et 2024, le phénomène s’accélère, poussant établissements et collectivités à anticiper des ajustements d’effectifs et d’organisation.

Le second degré n’échappera pas à la tendance. Un recul de 226 000 élèves est attendu d’ici 2029, principalement concentré dans les collèges. À partir de 2027, les lycées professionnels verront eux aussi leurs effectifs diminuer. Seule éclaircie : une légère hausse de 11 000 élèves dans les lycées professionnels est prévue pour la rentrée 2025.

Derrière cette dégringolade annoncée se cachent trois facteurs principaux :

• Le déclin démographique, alimenté par une natalité en baisse continue.
• Les changements de parcours scolaires après la 3ᵉ, avec davantage de diversité dans les orientations.
• La politique contre le décrochage scolaire, qui modifie la répartition et le maintien des élèves dans les filières.

Si la baisse des effectifs pourrait, à terme, alléger les classes, elle pose aussi de redoutables défis en matière de carte scolaire, d’emploi des enseignants et de financement des établissements. Le ministère de l’Éducation nationale devra naviguer avec soin pour transformer cette contrainte démographique en opportunité pédagogique.