Tragédie à Nogent : une surveillante tuée à l’entrée du collège

Publié à 16h

Aux environs de 8 h 15 ce matin, une tragédie a ébranlé la communauté éducative du collège Françoise‑Dolto à Nogent‑sur‑Seine. Lors d’un contrôle de sacs organisé par les gendarmes, une assistante d’éducation âgée de 31 ans, prénommée Mélanie, a été poignardée à plusieurs reprises par un collégien armé d’un couteau. La jeune femme a succombé à ses blessures peu après, malgré la gravité des actes .

L’adolescente, âgé de 14 ans et élève de 3ᵉ dans l’établissement, a été immédiatement maîtrisée par les gendarmes, qui procédaient à l’opération de fouilles et portiques de l’entrée dans le cadre des mesures préventives instaurées face à la recrudescence des violences dans les établissements scolaires. Il n’avait jusqu’à présent aucun antécédent judiciaire : ni repéré par les services, ni identifié comme en difficulté. Chose notable, il était impliqué comme « ambassadeur contre le harcèlement » selon la ministre de l’éducation nationale.

Mélanie, mère d’un jeune enfant et ancienne coiffeuse, s’était engagée comme conseillère municipale dans un village voisin. Présentée comme une personne douce, souriante et dévouée, elle avait la réputation d’être la « douceur incarnée », témoigne sa famille . À l’heure où elle veillait sur la sécurité des élèves, sa mort choque l’ensemble du pays.

Le président Emmanuel Macron a réagi sur X, évoquant un « déferlement de violence insensé » et déclarant « la Nation en deuil ». Une minute de silence a été observée à l’Assemblée nationale en hommage à Mélanie, ainsi qu’à deux pompiers tués dans l’Aisne.

Sur le plan gouvernemental, la ministre Élisabeth Borne, présente sur les lieux, a annoncé la mise en place d’un dispositif de soutien psychologique, et évoqué la nécessité d’agir sur la réglementation des armes blanches, la santé mentale des adolescents, et la régulation de « l’usage excessif des écrans et réseaux sociaux ». Le premier ministre François Bayrou, s’exprimant à l’Assemblée et en vue du journal de 20 h sur TF1, a appelé à déclarer la menace des armes blanches chez les mineurs « ennemi public » et à expérimenter des portiques de détection aux abords des établissements scolaires.

Dès son envoi de condoléances, François Bayrou a rappelé que plus de 6 000 contrôles individuels avaient déjà eu lieu depuis mars, aboutissant à la saisie de 186 couteaux et près de 200 autres objets dangereux. Il plaide désormais pour une réponse globale, combinant réglementation, prévention psychologique et moyens pédagogiques accrus.

Cette attaque, survenue lors d’un contrôle censé protéger les élèves, relance l’alerte sur l’insécurité dans les établissements scolaires. L’assassinat de Mélanie marque un tournant, révélant la fragilité des dispositifs actuels. Immobilise-t-on désormais face à un phénomène sociétal, ou s’engage-t-on enfin dans une mobilisation globale ? Les prochaines annonces du gouvernement s’annoncent décisives.

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