Patins aux pieds, genouillères, coudières enfilées et casque sur la tête, voilà une partie de l’équipement de base du roller derby. Une pratique qu’il est possible d’expérimenter lors des opens training organisés par l’équipe du Roller Derby Lille à la Halle de Glisse de Lille. Au cours de ces sessions, les participants apprennent progressivement les bases de ce sport, sous l’œil avisé des joueuses de l’équipe. À l’ordre du jour, apprendre à être à l’aise sur les patins à deux rangées appelés « quads », savoir freiner, tirer et tracter un autre joueur. Les plus agiles s’essaient à immobiliser un adversaire ou encore à faire des freinages d’urgence. Chacun découvre les premières sensations de glisse que procure le roller derby, un sport qui souffre encore de préjugés.
Une pratique réglementée 🛼
Violent, réservé aux femmes, le roller derby est parfois associé à une pratique exclusivement féminine et brutale. « Il n’y pas du tout d’obligation à donner ou recevoir des coups », explique le coach de l’équipe, surnommé Licornou (derby name). Tous les coups ne sont pas permis, la pratique est encadré par des règles précises, pas de coup dans le dos, ni dans la tête ou encore les croche-pieds et tomber délibérément sont interdits sous peine de sanction. Pour le coach, la seule chose effrayante est « la taille du livre de règles, d’une cinquantaine de pages » s’amuse-t-il.
Un sport d’inclusif
Si la pratique née aux États-Unis dans les années 30, est majoritairement féminine, elle est ouverte à tous, souligne les joueuses. Le roller derby a permis l’émancipation des femmes et de la communauté LGBTQIA+ et depuis 2017, une nouvelle politique permet de faciliter l’inclusion des personnes transgenres et inter sexe (ou sexe neutre). Auquel s’ajoute un respect envers tous les types de corps, sans discrimination. Une identité qui plaît, selon la fédération française de roller et skateboard, l’Hexagone compte plus de 4500 licenciés, un chiffre en constante augmentation depuis le début des années 2000. 🤘
Margaux Bonfils