Alors que la crise de la Covid-19 a mis le monde de la culture à l’arrêt, les galeries d’art sont les seuls lieux encore ouvert et exposent toujours un large panel d’oeuvres.
Dans un communiqué de presse, l’association des galeries lilloise a rappelé que tout le monde pouvait pousser la porte.
Nous avons rencontré Pauline Renard, directrice de la galerie d’art Provost Hacker et Eric Delecourt directeur d’Acid Gallery pour savoir comment ils s’adaptent à cette situation.

À la grande surprise, l’année 2020 s’est très bien passée pour la galerie Provost Hacker, tenue par Pauline Renard. Seul bémol de cette année le confinement et l’annulation de la foire de Lille Art up, véritable point de départ de la saison des galeristes.
Pour contrer l’annulation d’un des évènements de l’année pour la galerie, Pauline Renard a donc maintenu l’exposition de ses œuvres dans sa galerie situé rue voltaire à Lille. Après le confinement de deux mois en mars, la reprise a été très bonne puisque, privés de lieux de culture, les galeries ont quelque peu remplacés les musées.
« À l’inauguration tout le monde était présent, en 10 ans on n’avait jamais vu ça » L’exposition collective avec 26 artistes a ramené beaucoup de monde dans la galerie durant l’été 2020. Finalement malgré les contraintes la galerie réussie à faire l’une des meilleures années de son existence.
Comment Pauline Renard explique cet engouement ? Tout simplement parce que les collectionneurs ont plus d’argents à dépenser dans l’art et la culture que dans les vacances ou les restaurants par exemple. « On dépense autrement, l’argent des voyages peut être dépensée dans les œuvres d’arts » a-t-elle souligné.
Les galeries d’arts jouissent également d’être le seul lieu de culture encore ouvert. C’est pourquoi cette année le nombre de visiteurs a considérablement augmenté dans les galeries jusqu’à attirer des gens qui n’auraient jamais osé ouvrir la porte d’une galerie.
« On a envie de faire autre chose, des choses simples et profiter d’un moment simple en discutant avec les gens ».

Pour Éric Delecourt, pousser la porte d’une galerie est une chose qu’il veut rendre accessible à tous. « Les musées sont fermés et les galeries sont ouvertes alors on vous accueille avec grand plaisir ». Le gérant de Acid Gallery situé rue de la collégiale souhaite que ses collègues galeristes fassent également un pas en avant vers les amateurs d’arts même si ce n’est pas pour acheter.
« On fait ce métier-là par passion, pour parler d’art et de nos artistes, il n’y a pas qu’une démarche de vendre derrière », assure-t-il. Cet amoureux d’art souhaite voir plus de gens pousser la porte de sa galerie même pour discuter, visiter et découvrir des œuvres. « Vous êtes ici comme chez vous, c’est l’esprit lillois ».
Degreve Benjamin