Les élections régionales dans les Hauts-de-France prévues en mars 2021 ont été reportées le 20 et 27 juin en raison de la crise sanitaire. La région qui regroupe 3 789 communes, 5 départements et 6 millions d’habitants, va voir s’affronter sept candidats à cette élection cruciale. Avec un taux d’abstention record en 2015, il est important de revenir cette année sur ce scrutin.
La liste des candidats
Xavier Bertrand, candidat à sa réélection, compte sur sa possible victoire pour valider sa légitimité à la candidature pour l’élection présidentielle de 2022. Face au candidat sortant, Sébastien Chenu, député du Nord, représentera le Rassemblement National. Pour la République en Marche c’est le secrétaire d’État en charge des retraites, Laurent Pietraszewski qui est en tête de liste. Les écologistes, La France insoumise, le Parti socialiste et le Parti communiste feront front commun derrière l’eurodéputée Karima Delli. José Evrard 3ème député de la circonscription du Pas-de-Calais représentera Debout la France parti de Nicolas Dupont Aignan. Eric Pecqueur, ouvrier depuis 20 ans dans l’atelier d’assemblage de l’usine Toyota est en tête de liste pour la Lutte Ouvrière. Enfin Andy Carlier, sans étiquette politique représentera lui même sa liste.
Comment fonctionne cette élection ?
Le conseil régional des Hauts-de-France est doté de 170 sièges pourvus pour 6 ans, selon un système mixte à finalité majoritaire. 25 % des sièges sont attribués à la liste arrivée en tête grâce au système dit de prime majoritaire. Au premier tour la liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remportent donc la prime majoritaire. Les sièges restants sont répartis à la proportionnelle uniquement pour les listes ayant reçu 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste n’a recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre toutes les listes ayant reçu 10% des suffrages exprimés. Les listes ayant obtenu au moins 5% pourront fusionner avec d’autres listes. La répartition des sièges se fera donc selon les mêmes règles qu’au premier tour, l’unique différence est que la prime majoritaire sera attribué à la liste arrivée en tête.
Les lillois dans le flou
« On est préoccupé par d’autres choses et du coup moi j’ai même pas pris le temps de m’y intéresser du tout » affirme Céline une passante. En raison des préoccupations de la crise sanitaire, les nordistes interrogés sont confus concernant l’élection régionale à venir. « J’ai l’impression qu’ils préparent plus les présidentielles que les régionales » déclare Viviane. Il est vrai qu’à deux mois des élections, les enjeux ne sont pas encore compris par la population. Malgré ça, ils seront bien présents le 20 juin dans les bureaux de vote.
Manuèla Quiros