Avec la réforme du baccalauréat souhaitée par Jean Michel Blanquer le ministre de l’Éducation, une toute nouvelle épreuve est apparue. Un grand oral de connaissances d’une durée de 20 minutes est au programme et vise à connaitre les connaissances des candidats et leur façon d’argumenter.
Nous sommes allés dans le lycée Saint Rémi à Roubaix pour savoir ce qu’était vraiment le grand oral du bac. Matthieu Beauvillard, chargé des terminales au lycée nous explique en détails comme se déroule l’épreuve et comment elle a été travaillée tout au long de l’année. « L’épreuve se déroule en trois temps. Avec au départ vingt minutes de préparation, ensuite ils ont cinq minutes de prise de paroles en continu sur l’une des deux questions travailler tout au long de l’année, ensuite il y a dix minutes de questions réponses avec le jury ».
Le dernier temps d’une durée de cinq minutes est basé sur l’orientation. Plusieurs semaines après la réponse des terminales dans leur choix parcoursup cette dernière étape qui consiste à savoir pourquoi l’élève à choisit cette question et pourquoi elle est importante dans son choix d’avenir peut sembler totalement caduque. « Ça perd un peu de son utilité de faire une dernière partie là -dessus, puisque certains élèves n’ont pas eu leurs choix. » argumente t-il.
Pourtant souvent décrié par l’opposition, cette réforme du Bac commence à prendre forme. C’est la première année que les lycées doivent organiser une telle épreuve, pour certains élèves le stress de se retrouver devant un jury est parfois pesant mais pour Matthieu Beauvillard il faut maintenir cette épreuve, « ça entraine les élèves à parler en public, pour des entretiens d’embauches ou pour des concours » assure-t-il.
Margot élève en terminale qui a choisi les spécialités maths et SES était rassuré de passer son oral, son stress elle a réussi à bien le gérer malgré la première année. « Cette année c’était un peu stressant forcément parce qu’on n’avait pas toutes les cartes pour le grand oral comme c’est la première année. » ajoute-t-elle. Cependant elle reste convaincue que cette épreuve est à maintenir, « on se pose des questions à nous-même c’est nous qui les trouvons donc ce sont des sujets qui nous intéresse ».
Romain lui aussi en terminale, avait préparé une question sur les Rubik’s a attendu trois heures avant de passer devant son jury, « Je ne sais pas si par exemple plus tard on veut faire un one man show ou même des conférences ça peut nous aider » dit- il en souriant.
Pour le jury, les élèves ont fait face à une année difficile, avec le Covid, les confinements de nombreux candidats du bac n’ont pas pu avoir toutes les cartes en main pour réussir. « Heureusement il y a des professeurs qui ont anticipé assez tôt, je pense que c’était un vrai cadeau pour les élèves d’apprendre à se documenter, choisir un sujet, s’informer pour bien maitriser leurs sujets, avant de préparer la partie orale. » nous raconte une professeur documentaliste.
Après une année compliqué pour les élèves et les professeurs, le début du grand oral du bac s’est déroulé sans couac au lycée Saint Rémi, avec quelque ajustement, cette nouvelle épreuve s’inscrira dans les années à venir comme l’une des épreuves incontournables du baccalauréat.
Benjamin Degreve