Jeudi 7 janvier, le premier Ministre Jean Castex a annoncĂ© que les salles de spectacle nâouvriront pas en janvier. Câest donc une attente prolongĂ©e qui attend toutes les personnes impactĂ©es par cette crise sanitaire. Afin de dresser le bilan de cette annĂ©e, nous avons rencontrer Jean Maximilien Subocinsky et Antoine Manier. Ils rĂ©clament une vision et un plan clair pour le monde de la culture.
Cela fait plusieurs mois que les salles de spectacles, artistes comédiens, intermittents du spectacle, producteurs sont bloqués à cause de la crise sanitaire. Les derniÚres annonces du gouvernement ferment la porte à une réouverture pour le mois de janvier.

Nous avons rencontrĂ© Jean Maximilien Subocinsky, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral CGT et membre de la fĂ©dĂ©ration des artistes interprĂštes et Antoine Manier pour connaĂźtre leur point de vue sur la situation, savoir comment ils ont vĂ©cu cette annĂ©e et comment ils voient lâavenir.
« On espĂšre que les gens vont suivre, que le retour dans les salles se fera assez vite », admet Jean Maximilien Subocinsky dâune voix qui dĂ©voile toute la difficultĂ© de la saison blanche quâil vient de vivre. Il sâinquiĂšte que si la crise continue plusieurs compagnies et salles de spectacles mettent la clĂ© sous la porte. La saison quasi blanche est une Ă©preuve inĂ©dite Ă laquelle ils doivent faire face. Pour lui et pour des milliers dâautres personnes travaillant dans le monde de la culture, le fait de ne plus pouvoir exercer peut donner envie dâarrĂȘter.
« Est-ce quâon va pouvoir reprendre ? », ajoute-t-il. Ce quâil rĂ©clame câest une vision sur le long terme. « On a lâimpression dâĂȘtre dĂ©laissĂ© mais on sait que des choses se mettent en place ». Ce que la fĂ©dĂ©ration demandent câest un plan clair qui passe par les rĂ©gions. Selon lui la solution câest de laisser aux artistes se reprĂ©senter, que ce soit dans les Ă©coles, les théùtres de quartiers. Il faut recrĂ©er du lien.

« Je pense quâon ne se rend pas compte, au niveau de lâEtat, de la difficultĂ© des artistes, que va-t-il se passer au 31 aoĂ»t ? se questionne Jean Maximilien Subocinsky.
Antoine Manier, responsable du cinĂ©ma associatif lâHybride situer en plein cĆur de Lille, sâinterroge sur les prioritĂ©s du gouvernement qui privilĂ©gient les commerces plutĂŽt que la culture. « On ne se sent pas forcĂ©ment dĂ©laissĂ© mais on voit quâil y a des prioritĂ©s autres que de sauver la culture. » admet-il. Pour autant il ne souhaite pas ouvrir coute que coute, il faut ouvrir dans des conditions optimales, et ouvrir le plus tĂŽt possible nâest pas la solution. Ce quâil craint câest la lassitude des habituĂ©s de son cinĂ©ma qui ne reviendront peut-ĂȘtre pas quand tout sera fini. Roselyne Bachelot, la ministre de la culture a annoncĂ© quâil nây avait pas de visibilitĂ© pour les prochaines semaines, quâune ouverture pour janvier Ă©tait inenvisageable. On parle de fĂ©vrier ou mars voire avril pour les prĂ©dictions les plus pessimistes. En tout cas on espĂšre le plus vite possible

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