Le tribunal administratif de Lille a annulé jeudi les deux délibérations de la métropole européenne de Lille pour des vices de procédures mettant à mal le projet d’aménagement de la Friche Saint Sauveur. En revanche le tribunal précise écarté la contestation du caractère d’intérêt général du projet au regard des enjeux environnementaux.
Dans un communiqué commun la MEL et la mairie de Lille ont pris acte de la décision du tribunal. Cependant ils écrivent que l’intérêt général du projet est une nouvelle fois reconnu, ce que conteste les associations réunis au café des Sarrasins à Lille. Pour Bénédicte Vidaillet, Co présidente de l’association Parc, cette décision du tribunal est une victoire : « En fait on est revenu à 2017, c’est comme si on était quatre ans en arrière, s’ils veulent faire un projet ils doivent tout reprendre à zéro ». Elle profite également pour souligner que l’intérêt général du projet, ce sur quoi la MEL et les associations se battent depuis plusieurs années est bel et bien invalidé par le tribunal administratif.
Avant de prendre la parole devant une foule qui abordait un grand sourire, Bénédicte Vidaillet revient sur des points importants et rappeler que le travail de ces associations là, dans la région n’était pas fini, « On va continuer, on va fédérer d’autres associations et on va s’entraider pour continuer notre combat pour revendiquer en tant qu’habitant un autre modèle de ville ». Cette victoire pour le camp des associations peut être de courte durée si la mairie de Lille et la MEL sont déterminés à faire de cette friche un espace d’aménagement, reste maintenant à savoir ce que prévoit la métropole sur ce lieu dans les années à venir.
Benjamin Degreve
Boum Media 