Depuis le 18 mars, l’Espagne et le Maroc mettent fin aux tensions diplomatiques sur le Sahara Marocain. Le Premier ministre espagnol a été reçu à Rabat par sa majesté le roi Mohamed VI, afin de marquer la fin de cette crise.
Après 1 an de crise diplomatique, le Maroc et l’Espagne ont normalisé leurs relations le 18 mars. Les tensions débutent à partir des années 70, où le territoire du Sahara est considéré comme un territoire non-autonome par l’ONU. Opposant les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger, et l’Espagne. Une guerre s’est donc déclenchée en 1974. Rabat qui contrôle près de 80 % de ce territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, tandis que Polisario réclame un référendum d’autodétermination, prévu en 1991. Un cessez-le-feu, qui n’a jamais concrétisé.
Les tensions ont connu un rebond en mai 2021, avec l’arrivée massive de migrants d’origine marocaine dans l’enclave espagnole de Ceuta, situé sur la côte nord du Maroc.
Cette coopération née donc, après la publication d’un communiqué du Palais royal marocain, faisant état d’un message adressé par le gouvernement espagnol.
Madrid a donc changé radicalement de position concernant le territoire du Sahara Occidentale, en déclarant leur soutien pour le plan d’autonomie marocain en 2007. Le but étant d’inscrire durablement le partenariat Marocco Espagnol. Le Premier ministre espagnol ajoute que ce plan d’autonomie marocain de ce territoire du nord-ouest de l’Afrique est : « La base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend »
« C’est un moment historique qui est nécessaire pour nos deux pays, dans la définition de nos relations bilatérales » – Pedro Sanchez.
Pour l’occasion de ce diagnostic partagé, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez a été reçus à Rabat par sa majesté Mohammed VI. Moment durant lequel Monsieur Sanchez a participé à la rupture du jeûne de ramadan de sa majesté. Une visite, qui, en plus d’être diplomatique, s’avère symbolique et historique.
La paix et l’avantage économique sont les résultats de cet accord. En effet, les deux pays sont liés par 16 milliards d’euros d’échanges commerciaux, en plus d’être actuellement le deuxième pays économique du pays ibérique en dehors de l’Union européenne. Le gouvernement espagnol a précisé dans un communiqué : « Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales, la transparence et la communication permanente ». L’aspiration de cet accord est donc d’inscrire durablement le partenariat marocco espagnol.
Marie Cicero