Les fortes températures et la sécheresse poussent les maraîchers à modifier leurs habitudes pour sauver leur récolte.
La France subit de plein fouet une vague de chaleur exceptionnel pour un mois de juin et les agriculteurs sont les premiers exposés à l’aridité du climat. Malgré des restrictions d’eau imposée par le préfet du Nord dans le cadre de la vigilance sécheresse, prolongée jusqu’au 30 septembre, Jean-Michel, maraîcher, a dû doubler sa consommation d’eau pour garder un sol cultivable : « Cette année, tous les trois jours il faut arroser parce que comme il n’y a rien en dessous, tu peux être sûr que ça descend tout de suite.» Malheureusement, les dégâts sur ses récoltes sont indéniables, notamment sur ses plants de maïs dont les tailles diffèrent. Ses dépenses en électricité ont également augmenté, ce qui l’a contraint à rehausser ses prix.
La dégradation des ressources en eau
Chez Méteo-France on observe les déficits de pluie de très près. Ils constatent que les cumuls de précipitations sont déficitaires d’environ 49 % depuis le début de la saison agricole. De plus, ce manque de pluie ne suffit pas à recharger les nappes phréatiques, selon Bruno Jacquemin, directeur adjoint chez Météo-France : « On a une saison de recharge, qui est limitée dans le temps, du mois d’octobre jusqu’au mois de mars. Donc si on n’a pas de pluie pendant ces mois décisifs, derrière on sait que toutes les pluies qui tomberont seront utilisées par les végétaux et donc elles ne rejoindront pas les eaux profondes. »
Face à ces phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes, l’été pourrait s’avérer le plus sec jamais enregistré en France depuis 2011.
Lucie Guetat
Boum Media 